Article original datant du 31/05/22
Il y a très peu de choses qui me surprennent, mais ceci est complètement stupéfiant. Un lanceur d’alerte du FBI est venu informer les représentants Jim Jordan et Matt Gaetz (les représentants et les sénateurs forment le Congrès des Etats-Unis, NdT) que le FBI maintient un espace de travail au sein du cabinet d’avocats Perkins Coie.
En réponse à une lettre envoyée par les représentants Matt Gaetz et Jim Jordan, Perkins Coie, le bras juridique du Comité National Démocrate et d’Hillary Clinton, a admis qu’ils entretenaient un espace de travail pour le FBI dans leur bureau de Washington D.C. depuis 2012. Faites attention à cette date, elle est importante.
Regardez :
C’est un développement énorme dans l’affaire. Essentiellement, ce qui est admis dans cette revendication est qu’un portail d’accès aux bases de données du FBI existait au sein du cabinet d’avocats qui représente les démocrates. Cela signifie que l’accès aux recherches dans les bases de données du FBI existe à l’intérieur du bureau du Comité National Démocrate et du groupe juridique de Clinton. Pensez aux ramifications ici.
CTH [NDLR: Conservative Tree House, le site ou cet article a été originellement publié] a longtemps affirmé qu’il existait une sorte de lien direct par portail entre l’équipe de la campagne Clinton et les bases de données du FBI. Il y avait trop de traces de preuves de recherche extraites et non minimisées dans les mains de l’équipe Clinton que CTH ne pouvait pas retracer jusqu’à un fonctionnaire du FBI intermédiaire. Si Perkins Coie exploitait un portail du FBI dans son bureau qui lui permettait d’effectuer des recherches sur des citoyens américains, alors tout aurait un sens. Ce portail d’accès est exactement ce qui est affirmé et admis dans ce rapport.
La date de début de 2012 est importante pour plusieurs raisons, dont la moindre n’est pas le fait que la juge présidant la FISA (Cour statuant sur la Loi de Surveillance du Renseignement étranger, NdT), Rosemary Collyer, a critiqué l’ampleur et la portée de l’accès illégal aux bases de données du FBI remontant exactement à 2012. Gardez à l’esprit qu’une recherche FISA-702, est simplement une recherche électronique illégale sans mandat du FBI sur un Américain (« 702 » représente le citoyen américain) dans la base de données centrale – maintenue par la NSA – qui contient toutes les données et communications électroniques.
Je suis dans le trou profond des violations des requêtes de recherche de la base de données FISA-702 depuis si longtemps que je n’ai même pas besoin d’une lampe de poche.
Le rapport de Matt Gaetz sur l’accès de Perkins Coie aux bases de données du FBI, est en alignement direct avec le rapport précédent de Rosemary Collyer sur les abus du FBI en matière de base de données, les violations 702. Notez les dates et le champ d’application auxquels le juge Collyer fait référence [Lien source].
TOP SECRET//SI//ORCON/NOFORN (Code pour Information classifiée, dont la diffusion est contrôlée et ne doit pas être diffusée à un citoyen étranger, NdT)
La NSA a examiné toutes les requêtes utilisant les identifiants des « personnes américaines ciblées en vertu des Sections 704 et 705(b) de la FISA à l’aide de l’outil […] de […], du 1er novembre 2015 au 1er mai 2016″. Id. à 2-3 (note de bas de page omise), Sur la base de cet examen, » la NSA estime […] qu’environ quatre-vingt-cinq pour cent de ces requêtes représentant […] des requêtes effectuées par […] environ […] bureaux ciblés, n’étaient pas conformes aux procédures de minimisation applicables ». Id, à 3. Beaucoup de ces requêtes non conformes impliquaient l’utilisation des mêmes identifiants sur différentes plages de dates. Id, Malgré cela, un taux de non-conformité de 85% soulève des questions sur le bien-fondé de l’utilisation de […] pour interroger les données FISA. Alors que le gouvernement déclare qu’il n’est pas en mesure de fournir une estimation fiable du nombre de requêtes non conformes depuis 2012, id., il n’y a aucune raison apparente de croire que la période novembre 2015-avril 2016 a coïncidé avec un taux d’erreur exceptionnellement élevé.
« Recherches non conformes depuis 2012« .
85 % des recherches effectuées par le FBI et les entrepreneurs sont illégales.
Nombre de ces recherches impliquaient l’utilisation des « mêmes identifiants sur différentes plages de données. » En termes clairs, les mêmes personnes étaient continuellement suivies, recherchées et surveillées en interrogeant la base de données du FBI au fil du temps.
Les recherches non conformes remontent à 2012. La même date mentionnée pour le début du fonctionnement du portail du FBI à l’intérieur du bureau de Perkins Coie.
L’accès inapproprié accordé aux […] entrepreneurs était apparemment en place […] et semble avoir été le résultat d’une prise de décision délibérée […]. Rapport de conformité, p. 92-93 ([…]l’accès aux systèmes du FBI faisait l’objet d’un protocole d’accord interagences conclu […]). Malgré l’existence d’un protocole d’accord interagences (vraisemblablement préparé ou révisé par les avocats du FBI), aucun avis de cette pratique n’a été donné au FISC avant 2016. Bien entendu, un tel protocole d’accord ne pouvait pas passer outre les restrictions des procédures de minimisation de la section 702.
TOP SECRETS//SI//ORCON/NOFOR
Cette note de bas de page spécifique est une clé. Notez la phrase : » ([expurgé] l’accès aux systèmes du FBI faisait l’objet d’un protocole d’accord inter-agences conclu en [expurgé]) « , cette phrase a le potentiel d’exposer une décision interne ; cachée au Congrès et au tribunal FISA par l’administration Obama ; qui décrit un processus d’accès et de distribution des données de surveillance.
Notez : « aucun avis de cette pratique n’a été donné au FISC avant 2016 », c’est important.
Résumé: La cour FISA a identifié et quantifié des dizaines de milliers de requêtes de recherche de la base de données NSA/FBI en utilisant le système FISA-702(16)(17). La base de données a été utilisée à plusieurs reprises par des personnes ayant un accès contractuel qui ont effectué des recherches illégales et extrait les résultats bruts sans caviarder les informations et les ont partagés avec un nombre inconnu d’entités.
Le processus décrit pointe certainement vers une opération d’espionnage et de surveillance politique. Lorsque l’utilisation par le Département de la Justice de l’IRS (Fisc américain, NdT) pour obtenir des informations politiques sur son opposition est devenue problématique, l’administration Obama a eu besoin d’un autre outil. C’est en 2012 qu’ils sont passés à l’utilisation des bases de données du FBI pour des requêtes de recherche ciblées.
Ces informations de Jim Jordan et Matt Gaetz ont le potentiel d’être extrêmement explosives.
Il sera intéressant de voir comment les médias de la communauté du renseignement intérieur (New York Times, Politico, Washington Post – dans cet ordre) réagiront à ce rapport de Matt Gaetz.
J’ai écrit sur ces soupçons en profondeur tout au long de 2017, 2018 et finalement résumés en 2019 :