Le Département de la Justice vient de déposer son objection à l’utilisation de communications accablantes trouvées sur la feuille de calcul du FBI dans le cadre du procès des Proud Boys

Non seulement le Département de la Justice veut que le juge Kelly interdise tout nouveau contre-interrogatoire de l’agent du FBI, mais il veut aussi que son précédent contre-interrogatoire soit rayé du dossier.

Incroyable

RÉPONSE DU GOUVERNEMENT À L’AVIS D’ARGUMENTATION DE NORDEAN À L’APPUI DU REJET D’UN TÉMOIN AYANT DISSIMULÉ DES COMMUNICATIONS LIÉES À L’AFFAIRE JENCKS

Les États-Unis d’Amérique déposent respectueusement la présente réponse à l’avis de l’accusé Ethan Nordean de l’appui de la mise en cause d’un témoin au moyen de communications cachées liées à Jencks (ECF 678). Pour les raisons qui suivent, Nordean devrait être empêché de contre-interrogatoire sur les sujets qu’il a identifiés, et les questions qu’il a déjà posées devraient être supprimées. La défense devrait être autorisée à explorer ces sujets, si tant est qu’elle le fasse, au cours de sa propre plaidoirie. Ce document répond également brièvement aux allégations infondées de la défense concernant une violation du sixième amendement.

Le Département de la Justice a supprimé 80 lignes de communications du FBI qu’il a rapidement jugées “classifiées”.

Nous ne saurons probablement jamais ce qui a été supprimé.

Le 10 mars 2023, le gouvernement a reproduit sa production originale, moins 80 lignes qui étaient soit classifiées, soit sensibles. Il a fourni des messages pour replacer ceux identifiés par Nordean dans leur contexte ; et a fourni une troisième feuille de calcul contenant des messages rédigés par SA Miller. Les reproductions du gouvernement sont des surproductions significatives. Nous ne pensons pas que la grande majorité des messages produits le 10 mars devaient être produits en vertu de l’article 18 du Code des Etats-Unis § 3500 pour les raisons exposées ci-dessous, mais nous les avons néanmoins produits maintenant pour faciliter la résolution efficace des les questions pendantes devant la Cour.

La Cour devrait limiter le contre-interrogatoire à la portée de l’interrogatoire direct de l’agent Miller, qui s’est limité à lire des messages et à fournir un témoignage factuel sur des vidéos qu’elle n’a pas créées.

Jeudi, l’AUSA Ballantine a suggéré à plusieurs reprises que les preuves détruites pourraient constituer du matériel “classifié”. Aujourd’hui, le Département de la Justice insiste sur le fait qu’il s’agit de preuves provenant d’une affaire classée.

Cela nécessite un énorme acte de foi dans le fait que le Département de la Justice dit la vérité, ce que ce Département ne mérite pas.

Destruction par un autre agent d’éléments de preuve non liés : Comme la Cour le sait, l’élimination des preuves fait partie intégrante du cycle de vie de toute affaire pénale. Le processus par lequel cela se produit est formalisé dans les politiques du ministère de la Justice. Voir le manuel de la justice § 9-14.000 et suivants (“Procédure d’élimination des éléments de preuve saisis dans les affaires pénales clôturées”). Cette “destruction” de preuves concernait l’élimination de 338 éléments de preuve d’un procès à plusieurs co-accusés, vieux de près de 20 ans. Conformément à sa politique, le FBI a attendu, pour se débarrasser des preuves, que les droits d’appel de tous les accusés soient éteints. L’agent spécial s’est débarrassé de ces preuves en les renvoyant aux membres de la famille des accusés ou en les détruisant conformément à la politique du FBI. L’affaire n’était pas liée à ces poursuites et l’agent n’était pas impliqué dans cette enquête. Le risque de de confusion et de préjudice injuste est évident, étant donné l’usage incendiaire que les avocats de la défense ont déjà fait de l’expression “détruire les preuves”. Voir Trial Trans. 3/9/23 à 12809, 12838 (l’avocat

MDR, quoi ??

CONCLUSION

Pour les raisons qui précèdent, la Cour devrait limiter la portée du contre-interrogatoire de l’agent spécial Miller aux preuves vidéo, photographiques et de messages du 6 janvier 2021, à partir de minuit à peu avant 17 h. Elle devrait en outre autoriser le contre-interrogatoire sur le témoignage d’Ethan Nordean avec Ronald Loehrke et avec la personne identifiée comme “Karin Drive In”, mais elle devrait exclure le contre-interrogatoire sur les questions identifiées ci-dessus.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,

MATTHEW M. GRAVES
Procureur des États-Unis
Barreau du D.C. n° 481052

/s/ Erik M. Kenerson
ERIK M. KENERSON // Barreau de l’Ohio n° 82960
JASON B.A. MCCULLOUGH
Barreau de New York n° 4544953
NADIA E. MOORE // Barreau de N.Y. n° 4826566
En poste dans le district de Columbia
Procureurs adjoints des États-Unis
401 D Street NW

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