- Le Dr Tedros, de l’OMS, a déclaré que la menace d’une nouvelle pandémie ne pouvait être écartée.
- Il a dévoilé un nouveau système mondial permettant de repérer et de suivre les agents pathogènes les plus dangereux.
La planète doit se préparer à affronter une maladie encore plus mortelle que le Covid, a prévenu hier le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS ℹ️).
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus ℹ️ a déclaré lors du forum de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS ℹ️ ) que la menace d’une nouvelle crise de santé publique ne pouvait pas être écartée.
Il a également affirmé que, bien que les jours les plus sombres de la pandémie aient été relégués dans l’histoire, une variante de Covid apocalyptique ayant le pouvoir de renvoyer le monde à la case départ pourrait encore voir le jour.
À Genève, en Suisse, le Dr Tedros a déclaré :
« La menace de l’apparition d’un autre variant provoquant de nouvelles vagues de maladies et de décès demeure. Et la menace de l’émergence d’un autre agent pathogène au potentiel encore plus meurtrier demeure ».
Les plus grandes menaces de pandémie de l’OMS
- COVID-19
- Fièvre hémorragique de Crimée-Congo ℹ️
- Maladie à virus Ebola ℹ️ et maladie à virus Marburg ℹ️
- Fièvre de Lassa ℹ️
- Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS ℹ️)
- Nipah ℹ️ et maladies hénipavirales ℹ️
- Fièvre de la vallée du Rift ℹ️
- Zika ℹ️
- Une « maladie X » encore inconnue
Il s’exprimait alors que l’OMS dévoilait, lors d’une réunion annuelle de ses 194 États membres, un nouveau programme mondial visant à repérer et à suivre les agents pathogènes les plus dangereux.
Aucune maladie n’a été nommée. Mais la « maladie X » – un nom générique donné à un agent pathogène dévastateur qui n’a pas encore été découvert – figure sur la liste des menaces les plus pressantes de l’agence des Nations unies.
Les commentaires du Dr Tedros interviennent après que l’OMS a déclaré, au début du mois, que le Covid n’était plus une urgence de santé publique de portée internationale.
Le virus est désormais considéré comme un « problème de santé établi et persistant ».
Il s’agit d’une étape importante qui intervient trois ans après qu’un groupe de résidents chinois de la ville de Wuhan a contracté une maladie mystérieuse en décembre 2019.
Lors de la 76e réunion de l’AMS, l’OMS a lancé le Réseau international de surveillance des agents pathogènes (IPSN 🔗). Ce réseau permettra à toutes les nations d’accéder au séquençage génomique afin d’identifier les menaces de maladies émergentes et d’y répondre à l’aide de la génomique.
La génomique ℹ️ – l’étude du matériel génétique d’un virus – aide les scientifiques à repérer les mutations qui peuvent rendre un agent pathogène plus infectieux ou plus mortel.
Les scientifiques peuvent alors mettre au point des traitements et des vaccins efficaces contre ces agents pathogènes, et les pays peuvent réagir en temps utile.
L’IPSN permettra aux chercheurs, aux gouvernements, aux fondations caritatives et au secteur privé de collaborer pour surveiller les virus.
Le Dr Tedros a déclaré :
« Nous ne pouvons pas laisser traîner les choses.
« Lorsque la prochaine pandémie frappera à la porte – et elle le fera – nous devons être prêts à y répondre de manière décisive, collective et équitable ».
L’OMS a identifié neuf maladies prioritaires qui représentent le plus grand risque pour la santé publique. Elles ont été jugées les plus dangereuses en raison de l’absence de traitements ou de leur capacité à provoquer une pandémie.
Le Covid figure sur la liste, tout comme la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, une maladie transmise par les tiques qui tue 30 % des personnes hospitalisées.
L’Ebola, qui tue environ la moitié des personnes infectées, en fait également partie. Elle provoque des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, un jaunissement de la peau et des yeux et des hémorragies par de multiples orifices, notamment les yeux, les oreilles et la bouche.
Marburg, l’un des agents pathogènes les plus mortels jamais découverts, avec un taux de létalité de 88 %, constitue également une menace. Il provoque des symptômes similaires à ceux d’Ebola.
La fièvre de Lassa, qui est bénigne ou ne provoque aucun symptôme dans 80 % des cas, tue environ 1 à 3 % des personnes infectées. Elle est endémique dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest, mais seuls 11 cas et un décès ont été enregistrés au Royaume-Uni.
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) figurent également sur la liste de surveillance pandémique de l’OMS.
Le MERS provoque de la fièvre et de la toux qui peuvent évoluer vers une pneumonie et des difficultés respiratoires. Il a été repéré pour la première fois au Moyen-Orient en 2012 et tue environ 35 % des personnes infectées.
Le SRAS, identifié pour la première fois en Chine en 2003, a été la première nouvelle maladie infectieuse grave de ce siècle, avec un taux de létalité de 3 %.
Le virus Nipah, détecté pour la première fois chez l’homme en 1998, provoque un syndrome grippal qui peut évoluer vers des difficultés respiratoires. Il tue environ trois quarts des personnes dont l’infection est confirmée.
L’OMS est également préoccupée par la fièvre de la vallée du Rift, transmise par des animaux infectés et généralement observée en Afrique subsaharienne. Elle tue environ un pour cent des personnes infectées.
Le virus Zika, autre agent pathogène préoccupant, est principalement propagé par les moustiques et est généralement bénin. Les cas graves sont rares, mais il peut entraîner des complications pour les femmes enceintes et les bébés.
L’agence des Nations Unies pour la santé a également mis en garde contre la « maladie X », qui reflète le fait que la prochaine pandémie pourrait être causée par un agent pathogène actuellement inconnu pour provoquer des maladies chez l’homme.
Les responsables de l’OMS travaillent actuellement à l’élaboration d’une liste actualisée.