L’ancien président a déclaré qu’il était innocent
L’ancien président Donald Trump peut-il se représenter à l’élection présidentielle malgré son inculpation ?
L’ancien président Trump a nié à plusieurs reprises avoir commis des actes répréhensibles.
L’ancien président Donald Trump a été inculpé pour la deuxième fois, cette fois-ci pour des accusations fédérales liées à sa gestion d’informations classifiées alors qu’il n’était pas en fonction, ont confirmé des sources familières à ABC News ℹ️.
L’ancien président doit répondre d’au moins sept chefs d’accusation, ont indiqué les sources à ABC News, à savoir rétention délibérée d’informations relatives à la défense nationale, conspiration en vue de faire obstruction à la justice, rétention d’un document ou d’un dossier, dissimulation corrompue d’un document ou d’un dossier, dissimulation d’un document dans le cadre d’une enquête fédérale, manœuvre de dissimulation et fausses déclarations et assertions.
Les peines maximales pour les différents chefs d’accusation, conformément à leurs statuts, vont de cinq à vingt ans, bien que toute peine éventuelle en cas de condamnation de M. Trump soit probablement beaucoup plus faible.
Selon des sources, M. Trump devrait comparaître devant le tribunal fédéral de Miami mardi à 15 heures (heure de l’Est).
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Trump a écrit jeudi qu’il avait été informé de l’acte d’accusation et a insisté sur le fait que l’affaire était un « canular ».
Il a nié à plusieurs reprises avoir commis des actes répréhensibles.
M. Trump a écrit qu’il était « INNOCENT » et qu’il s’agissait d’un « jour sombre » pour les États-Unis.
M. Trump a également clamé son innocence dans une vidéo publiée sur le site Truth Social : « Je suis innocent. Nous allons le prouver très, très solidement et, je l’espère, très rapidement. Merci beaucoup ».
Les porte-parole du ministère de la justice et du bureau de l’avocat spécial Jack Smith ont refusé de commenter la déclaration de M. Trump.
L’inculpation fédérale sans précédent d’un ancien président – qui fait déjà l’objet d’une affaire pénale à New York, qu’il nie, et qui est l’actuel candidat à l’investiture du Parti républicain pour la Maison-Blanche en 2024 – souligne encore davantage ce qui pourrait être les poursuites les plus importantes de l’histoire des États-Unis, avec des implications à la fois mondiales et nationales.
Selon les experts, le fait que le gouvernement américain poursuive au pénal son ancien dirigeant et l’actuel candidat du principal parti d’opposition bouleverse des normes établies de longue date et pourrait mettre à l’épreuve le système démocratique du pays d’une manière qui va bien au-delà du bien-fondé de l’affaire elle-même.
L’enquête fédérale a été menée par M. Smith, qui a été désigné par le procureur général Merrick Garland ℹ️ en novembre pour superviser l’enquête du ministère de la justice sur la gestion par M. Trump de documents classifiés à la fin de sa présidence.
M. Smith supervise également l’enquête sur les efforts déployés par M. Trump pour renverser les résultats de l’élection de 2020.
Dans le cadre de l’enquête sur les documents classifiés, M. Smith devra notamment déterminer si les avocats qui représentaient l’ancien président ont faussement certifié, en réponse à une assignation du grand jury, que M. Trump avait restitué tous les documents classifiés au gouvernement, ou si M. Trump lui-même a cherché à dissimuler des documents qu’il aurait pu conserver illégalement.
Comme ABC News l’a précédemment rapporté, les procureurs du bureau de l’avocat spécial ont présenté des preuves préliminaires convaincantes que Trump a sciemment et délibérément trompé ses propres avocats au sujet de sa conservation de documents classifiés après avoir quitté ses fonctions au début de 2021, selon des sources qui ont décrit le contenu d’un dossier scellé d’un juge fédéral de haut niveau.
Au début de l’année 2022, des sources ont déclaré à ABC News que les responsables des Archives nationales avaient demandé au ministère de la Justice d’enquêter sur la gestion par M. Trump des dossiers de la Maison-Blanche, après que les Archives nationales eurent récupéré, en janvier, 15 boîtes de dossiers provenant du domicile de villégiature de M. Trump à Mar-a-Lago, en Floride, qui avaient été pris de manière inappropriée, en violation de la loi sur les dossiers présidentiels (Presidential Records Act 🔗).
L’enquête du Département de la Justice a atteint un point critique le 8 août 2022, lorsque la propriété de Trump à Mar-a-Lago 🔗 en Floride a été perquisitionnée par des agents du FBI.
Les enquêteurs fédéraux ont saisi plus de 100 documents portant des marques classifiées au cours de la perquisition, selon une liste d’inventaire détaillée qui n’a pas été divulguée. Rien que dans le bureau de M. Trump, 43 dossiers vides portant des mentions classifiées ont été saisis.
La liste d’inventaire des biens montre également que les agents ont rassemblé plus de 11 000 documents ou photographies sans marquage de classification, tous décrits comme appartenant au gouvernement américain.
Depuis la perquisition du mois d’août, M. Trump et son équipe juridique ont trouvé d’autres documents classifiés et ont reçu d’autres citations à comparaître pour des informations qui, selon le gouvernement, pourraient encore être en possession de M. Trump.
L’ancien président, qui a plaidé non coupable en avril à des accusations criminelles sans rapport avec l’affaire, selon lesquelles il aurait falsifié des documents commerciaux dans le cadre d’un versement de pots-de-vin effectué dans les jours précédant l’élection de 2016, a déclaré qu’il laintiendrait sa candidature à la présidence de 2024 en dépit de toute mise en accusation.
Outre les enquêtes menées par M. Smith, M. Trump fait également l’objet d’une enquête en Géorgie pour avoir tenté de renverser l’élection présidentielle de 2020 dans cet État.