Julian Assange libéré

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a été libéré de la prison de Belmarsh à Londres après avoir conclu un accord de plaidoyer avec le département de la Justice des États-Unis. Cet accord lui permet de plaider coupable à une accusation réduite de mauvaise gestion d’informations classifiées, un délit mineur, plutôt que de faire face à des accusations d’espionnage beaucoup plus graves qui auraient pu entraîner une peine de prison de 175 ans​ (UPI)​​ (WashEx)​.

Assange était poursuivi en raison de la publication par WikiLeaks, en 2010, de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques américains. Ces documents révélaient des abus des droits de l’homme et des activités militaires controversées en Irak et en Afghanistan, notamment une vidéo montrant un hélicoptère américain attaquant des civils en Irak. Les États-Unis l’accusaient de conspiration pour commettre une intrusion informatique et de violations de la loi sur l’espionnage​ (Consortium News)​​ (9News)​.

L’administration Biden cherche à éviter un procès spectaculaire qui pourrait créer un précédent controversé pour la liberté de la presse. Poursuivre Assange en vertu de la loi sur l’espionnage pourrait avoir des implications majeures pour le Premier Amendement, assimilant les activités journalistiques à de l’espionnage​ (Reason.com)​.

Assange est à présent capable de témoigner sur les nombreuses affaires que Wikileaks a exposé. Pendant sa persécution, il avait laissé des sous-entendus à propos des dangers qui l’entouraient. Il avait fait mention de l’assassinat de Seth Rich, après que ce dernier était devenu lanceur d’alerte sur l’affaire des emails de John Podesta et de Hillary Clinton, affaire qui révèle la profondeur de la corruption politique sur le sol américain. Le timing de la libération d’Assange en plein milieu d’une période préélectorale aux États-Unis ne sera pas sans conséquences.

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