Le 18 novembre 2024, un câble sous-marin essentiel reliant la Finlande à l’Allemagne a été sectionné. Cette rupture, située au sud de l’île d’Öland dans les eaux suédoises, à environ 700 km de Helsinki, a causé une interruption complète des connexions par fibre optique assurées par ce câble. Le jour d’avant, un autre câble reliant la Suède à la Lituanie avait subi des dommages similaires, affectant les communications entre ces deux pays. Ces incidents s’ajoutent à une série d’attaques présumées sur des infrastructures sous-marines critiques en mer Baltique, déjà mises à mal en octobre 2023, lorsqu’un gazoduc entre la Finlande et l’Estonie ainsi que des câbles reliant la Suède, l’Estonie et la Finlande avaient été endommagés.
Les causes exactes de ces ruptures restent incertaines. L’opérateur finlandais Cinia, responsable du câble Finlande-Allemagne, a déclaré que l’incident s’est produit en dehors des zones de navigation les plus fréquentées, ce qui oriente les soupçons vers des causes externes comme un ancrage ou un chalut de fond. Toutefois, ces hypothèses n’excluent pas une action intentionnelle. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a réagi avec fermeté, affirmant : « Personne ne croit que ces câbles ont été coupés accidentellement. » Ces déclarations reflètent les préoccupations croissantes des autorités européennes concernant la sécurité des infrastructures critiques.
Les câbles en question transportent des données vitales pour les télécommunications, les échanges financiers et les infrastructures de défense. Leur vulnérabilité met en lumière la nécessité d’une coopération accrue entre les pays riverains et l’OTAN, qui a déjà renforcé sa présence en mer Baltique pour surveiller ces zones stratégiques.
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